L’art de la faïence a son langage. Quelques mots clés pour vous aider à décoder les paroles du maître faïencier.
Barbotine : une pâte fluide d’argile utilisée pour le collage entre elles des parties d’une pièce avant cuisson, par exemple une anse ou un bec de théière.
Biscuit : faïence obtenue après une première cuisson à 1 020 degrés. La terre est alors dure, ocre et poreuse. Le biscuit est ensuite plongé dans un bain d’émail.
Émaillage : une fois le biscuit cuit, il est rapidement plongé dans le bain d’émail, constitué d’une pâte liquide à base d’étain. À ce stade, la pièce peut être décorée avant de subir une seconde cuisson pour vitrifier l’émail.
Faïence : terme qui tient son origine de la ville italienne de Faenza, qui fut à partir du XVe siècle le centre d’une fabrication céramique renommée. La faïence est l’une des plus communes et des plus anciennes techniques utilisées en céramique.
Fleur de solanée : décor typique de la tradition Moustiers, consistant en bouquets symétriques de trois ou quatre fleurs autour d’un bouquet central.
Grotesque : type de décor introduit dans la tradition de Moustiers par Joseph Olérys (1697-1749), inspiré par des scènes et des personnages de la Commedia dell’Arte.
Petit feu : technique qui consiste à peindre un décor sur émail cuit et qui nécessite donc une troisième cuisson, à 750 degrés seulement, pour fixer les couleurs.
Poncif : calque sur lequel un motif est dessiné et ses contours perforés avec une aiguille. Le calque est appliqué sur la pièce à décorer puis tamponné avec de la poudre de charbon (qui brûle à la cuisson) pour faire apparaître des repères qui aideront le décorateur à tracer son motif. Le poncif est une technique artisanale ancienne, à ne pas confondre avec la chromolithographie, qui est une décalcomanie industrielle.